Détenue depuis plus de deux ans et demi, elle sera incarcérée pour encore 28 mois et 25 jours.
Leblanc-Guibault a été reconnue coupable en avril 2024 des chefs d’accusation de proxénétisme, d’avoir publié des publicités de services sexuels et d’avoir obtenu des services sexuels moyennant de l’argent.
Le cauchemar de la victime de la proxénète a commencé en 2018, l’adolescent était alors âgé de 15 ans. Pendant ce calvaire qui s’est étalé sur une période de six mois, il devait s’occuper de jusqu’à dix clients par jour dans la grande région de Toronto.
Le verdict de culpabilité a donc été un moment extrêmement émotif pour la victime et ses proches. «Ça me prouve que je n’étais pas fou. [Toutes les fois] quand je criais et que je pleurais, c’était vrai. Même là, en tant qu’adulte, c’est dur de le croire, tellement que c’était une grosse bulle», avait-il témoigné.
Il s'agit du premier cas au Québec judiciarisé de proxénétisme où une femme aurait exploité sexuellement un homme d'âge mineur.
Une ordonnance de la cour nous interdit d'identifier la victime, mais celle-ci a avait raconté son histoire à Noovo Info en janvier 2024 dans le but de sensibiliser les jeunes et les parents aux risques d'être exploité sexuellement.
«C'est très tabou. Dans le milieu gai, il y a beaucoup d'escortes. Il y a beaucoup d'abus sexuels, il y en a tellement qu'on dirait que c'est accepté. J'en ai vu beaucoup d'abus dans la communauté», avait-il confié.
Avec des informations de Marie-Michelle Lauzon et d’Émile Bérubé-Lupien