Au total, Boeing a enregistré 2598 commandes pour le 787, dont 889 encore en attente de livraison à ce jour. 

L'avionneur américain qualifie ce programme de «gros-porteur qui s'est vendu le plus rapidement de toute l'histoire de l'aviation».

Mis en service en octobre 2011 par la compagnie japonaise All Nippon Airways (ANA), le 787 a depuis été adopté par plus de 80 compagnies aériennes à travers le monde. 

Il a notamment permis l'ouverture de près de 180 nouvelles liaisons directes, dites «point-à-point», entre des villes auparavant non connectées, contre à peine 80 envisagées initialement, selon Boeing.

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Conçu pour répondre à la demande croissante de liaisons long-courriers plus efficaces, le 787 repose sur une structure composée à 50 % de matériaux composites, une première pour un avion de ligne de cette taille. 

Cette conception allégée permettrait, selon Boeing, une réduction de 20% de la consommation de carburant par rapport aux anciens modèles équivalents.

Elle vise à réduire la masse de l'appareil et sa consommation de carburant, estimée à -20 % par rapport aux anciens modèles comparables.

L'appareil américain existe aujourd'hui en trois versions : le 787-8 (jusqu'à 248 passagers, rayon d'action de 13 530 km), le 787-9 (296 passagers, 14 010 km), et le 787-10 (jusqu'à 330 passagers, 11 910 km).

Mais le programme Dreamliner a aussi connu de nombreux contretemps industriels. Entre 2021 et 2023, les livraisons ont été suspendues à plusieurs reprises, notamment à cause de défauts d'assemblage du fuselage et de non-conformité dans les procédés de fabrication. 

 

L'autorité américaine de l'aviation (FAA) avait alors renforcé les contrôles de qualité sur les chaînes d'assemblage.

En avril, la FAA a autorisé Boeing à relever la cadence de production du 787 à sept appareils par mois, contre cinq précédemment.

Sur le plan commercial, Boeing reste confronté à des vents contraires. Le constructeur n'a livré aucun avion en Chine au mois de mai malgré le feu vert de Pékin, qui avait temporairement interdit en avril aux compagnies aériennes chinoises de faire affaire avec le constructeur aéronautique américain du fait de la guerre commerciale initiée par Washington.