La Sûreté du Québec (SQ) affirme que les citoyens ont joué un rôle déterminant dans les recherches pour retrouver l'enfant disparue, qui aurait été abandonnée par sa mère près de Casselman, en Ontario, dimanche après-midi.
Elle a été repérée mercredi par un drone de la SQ le long de l'autoroute 417, à environ 120 kilomètres au sud-ouest de son domicile montréalais.
À voir également - Fillette retrouvée: celui qui a permis à la police de la localiser se confie
Des membres du public ont partagé le nom et les photos de la jeune fille sur les médias sociaux et ont signalé des informations à la police.
Maintenant qu'elle a été retrouvée saine et sauve, la police du Québec demande au public de se retirer, dans l'espoir que la jeune fille puisse retrouver un peu d'intimité.
«C'est une épreuve très difficile et ce dont elle a besoin en ce moment, c'est de se reposer, de reprendre des forces et aussi de retrouver l'anonymat», a déclaré jeudi Jean-Raphaël Drolet, porte-parole de la SQ, dans une vidéo publiée sur les médias sociaux.
«C'est pourquoi nous comptons sur tout le monde pour cesser de divulguer son identité ou de publier des photos ou des vidéos qui pourraient l'identifier.»
La mère de la fillette, Rachel-Ella Todd, âgée de 34 ans, a été accusée d'abandon illégal d'enfant et comparaîtra de nouveau en cour vendredi.
Mercredi, le père de la fillette a publié sur sa page Instagram qu'elle avait été retrouvée.
Il a ajouté: «Permettez-moi, ainsi qu'à ma famille, de prendre ce temps avec notre fille.»
Sur les directives de la Sûreté du Québec, des dizaines de bénévoles ont passé de longues heures à patauger dans les hautes herbes et les marais infestés de tiques et de moustiques en bordure des autoroutes à l'ouest de Montréal.
Les bénévoles sont habitués aux conditions difficiles, a expliqué Sami Bachir, coordonnateur d'un groupe de recherche et sauvetage du Québec qui a participé aux recherches.
Il raconte avoir eu la chair de poule en apprenant qu'elle avait été retrouvée après quatre jours.
«C'est difficile à décrire, car nous faisons tellement de sacrifices, nous mettons tellement de choses de côté pour aller aider dans ces situations que, lorsque nous retrouvons la personne vivante après quatre jours, c'est un soulagement très intense», a-t-il affirmé.
La police remercie les bénévoles comme M. Bachir et d'autres membres du public pour leur aide.
Nancy Duncan, directrice des opérations du Réseau Enfants-Retour, s'est dite ravie du résultat. L'organisation a pris contact avec le père de la fillette.
«Elle a évidemment vécu une situation extrêmement traumatisante et nous espérons simplement qu'elle et sa famille trouveront la paix et le réconfort, qu'elle se sente en sécurité et qu'ils pourront obtenir l'aide dont elle a besoin», a-t-elle exprimé lors d'une entrevue.
Mme Duncan a qualifié l'échange et la circulation d'informations entre les forces de l'ordre, les partenaires et le public d'«extraordinaires».
«Je pense que c'est grâce à cela que nous avons pu obtenir le résultat final dont nous avons tous été témoins hier», a-t-elle déclaré.
Mme Duncan, qui travaille depuis 20 ans au sein de l'organisation à but non lucratif, a indiqué que les réseaux sociaux ont révolutionné la diffusion rapide des informations sur les disparitions d'enfants.
«La possibilité de diffuser des alertes aux médias sur les réseaux sociaux permet à chacun d'avoir son téléphone sur lui en permanence. Il s'agit donc de pouvoir joindre tout le monde le plus rapidement possible», a-t-elle expliqué.
«Nous avons beaucoup progressé depuis l'époque où nous devions faire appel à des partenaires pour imprimer des affiches, les distribuer, les afficher et les envoyer par courrier.»