L’un d’entre eux, qui a demandé à garder l’anonymat, est celui qui a contacté le 911 mercredi pour aviser la police que lui et sa mère, l’agricultrice au tablier, avaient croisé la mère de l’enfant portée disparue depuis dimanche dernier.
La mère s’était présentée par hasard avec sa voiture devant leur maison de Saint-Albert en Ontario, qui se trouve à environ deux kilomètres de l’endroit où la fillette a été retrouvée.
Les résidants ont souligné qu’elle semblait confuse et changeait constamment de sujet de conversation, mais n'y avaient pas porté plus d'attention, indiquant qu'ils croisent parfois «des gens bizarres».
Ils ont mentionné qu’ils ne savaient pas si l’enfant était dans la voiture à ce moment ou si elle avait déjà été abandonnée sur le bord de l’autoroute.
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C’est vers 6h45 mercredi que le fils de l’agricultrice a contacté les autorités après avoir vu circuler sur Facebook une photo de la mère et l’enfant disparue. Les deux n’avaient aucune idée que des recherches avaient été déclenchées depuis plusieurs jours pour retrouver l’enfant.
«On ne passe pas nos journées devant la télévision», a-t-il expliqué.
Les policiers se sont rendus à leur résidence vers 10h mercredi et ont interrogé l’agricultrice et son fils jusqu’à 14h, avant de commencer leurs recherches dans les alentours. La fillette a finalement été retrouvée en vie en bordure de l’autoroute 417 vers 15h06 grâce aux drones des policiers de l’Ontario.
«Il y aurait dû avoir une alerte AMBER Québec-Ontario»
Selon le témoin rencontré par Noovo Info, une alerte AMBER Québec-Ontario aurait permis de réduire considérablement le temps de recherches des autorités.
«Il y aurait dû avoir une alerte AMBER Québec-Ontario. On aurait allumé beaucoup plus vite! On s’en criss des critères, ils auraient dû la déclencher!»
Il dit avoir vu plusieurs commentaires sur les réseaux sociaux concernant l’implication de sa mère et lui dans ce dossier. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle il a décidé de garder l’anonymat.
«Certains nous voient comme des héros, mais d’autres nous insultent, car ils disent qu’on n’a pas appelé la police assez rapidement», a-t-il indiqué.
Il souligne toutefois que l’important pour sa mère et lui, c’est que l’enfant ait été retrouvée saine et sauve.
La Sûreté du Québec demande d'ailleurs au public de cesser de partager l'image et le nom de la fillette sur les réseaux sociaux. La police affirme que la petite a traversé une épreuve difficile et a besoin de se reposer et de retrouver son anonymat.