«Ça faisait des dizaines d'années qu'on sollicitait le gouvernement canadien pour adopter enfin une loi comme celle-là. C'est un jour historique pour nous et pour tous les travailleurs qui sont sous le Code canadien du travail», s'est exclamée en entrevue, vendredi, Magali Picard, présidente de la FTQ.
Au fil des ans, il aura fallu 19 tentatives de présentation de projets de loi pour parvenir à le faire adopter.
De façon générale, la nouvelle loi interdit le recours à des travailleurs de remplacement pour exécuter les tâches qui sont normalement exécutées par des employés en grève ou en lock-out, par un employeur de compétence fédérale. Cela vise, par exemple, les entreprises de télécommunications, les banques, les transports ferroviaire et aérien.
La loi fédérale va plus loin que la loi québécoise, que le gouvernement de René Lévesque avait fait adopter en 1977, puisqu'elle inclut les employés qui sont en télétravail.
La loi prévoit des amendes pouvant atteindre 100 000 $ par jour à un employeur qui contreviendrait aux dispositions anti-briseurs de grève.