Dans son dernier rapport annuel, le SCRS indique que des mesures disciplinaires ou administratives ont été prises dans ces dossiers, allant de l'avertissement verbal au congédiement.

Le SCRS affirme qu'il y a eu 50 nouveaux cas d'inconduite en 2024 et 33 nouveaux cas de harcèlement et de violence, une augmentation de 63 % par rapport à 2023.

Il ajoute qu'il a constaté une augmentation du nombre de signalements d'employés, signe de leur volonté d'utiliser des mécanismes internes pour signaler les actes répréhensibles présumés.

Le SCRS indique que son premier rapport annuel sur la lutte contre l'inconduite et les actes répréhensibles au sein du service de renseignement sera publié cette année et fournira des statistiques complètes pour 2024 et 2025.

Le nouveau bureau de l'ombudsman du SCRS, qui vise à aider les employés à signaler le harcèlement ou d'autres préoccupations sans crainte de représailles, devrait ouvrir ses portes le 7 juillet.

La nouvelle ombudsman du SCRS est Elianne Hall, qui a récemment occupé un poste similaire à Agriculture et Agroalimentaire Canada, a déclaré Eric Balsam, porte-parole du service de renseignement.

«Le bureau soutiendra mieux tous les employés du SCRS, renforcera les mécanismes existants et contribuera à instaurer une solide culture de confiance et de respect avec les employés du SCRS à tous les niveaux», a soutenu M. Balsam, dans une réponse par courriel à des questions.

En décembre 2023, le directeur du SCRS de l'époque, David Vigneault, s'est engagé à créer le bureau de l'ombudsman et à présenter le rapport annuel sur le harcèlement lors d'une assemblée publique pour le personnel de l'organisme.

Les mesures prises par M. Vigneault font suite à un article de La Presse Canadienne sur ce que des agents ont qualifié de «milieu de travail toxique» au sein de l'unité de surveillance de l'agence en Colombie-Britannique.

Une agente a déclaré avoir été violée à neuf reprises par un collègue supérieur alors qu'elle se trouvait dans des véhicules de surveillance lors de missions en 2019 et en 2020.

Une deuxième agente a dit avoir été agressée sexuellement par le même homme, malgré les conseils donnés à ses supérieurs quant à son interdiction de travailler avec de jeunes femmes.

Le rapport annuel précise que l'ombudsman du SCRS relèvera directement du directeur du service de renseignement, Dan Rogers, et que le bureau sera indépendant et distinct de toutes les autres structures hiérarchiques du SCRS.

«Le Bureau de l'ombudsman respectera les quatre principes clés de tout ombudsman : l'informalité, l'indépendance, l'impartialité et la confidentialité», fait valoir le rapport annuel.

Le bureau analysera les tendances afin d'identifier les problèmes systémiques et fournira un aperçu et des recommandations à l'organisation, ainsi qu'un rapport public annuel résumant les problèmes à partir de données agrégées anonymes, précise le rapport.

Le bureau fournira et surveillera également des services de gestion des conflits internes et assurera les entrevues de départ des employés. 

Le rapport annuel dit que la création du bureau de l'ombudsman a été dirigée par le directeur adjoint des politiques et des partenariats stratégiques du SCRS, afin d'assurer la séparation entre le bureau et les fonctions de ressources humaines du service de renseignement.

— Avec des informations de Darryl Greer, à Vancouver