Les prix littéraires ont été remis jeudi soir au Cabaret Lion d'Or de Montréal.
Le livre de l'éboueur et auteur Simon Paré-Poupart a fait beaucoup parler dans la dernière année, car il offre une rare incursion dans ce métier méconnu.
«Il est de ces livres qui vous greffent de nouveaux yeux. Après les avoir refermés, vous ne voyez plus le monde comme avant», a souligné le libraire Radjoul Mouhamadou, membre du jury, par communiqué.
«Ce qui était pourtant visible, sous vos yeux, vous apparaît dans la transparence d’un éclat nouveau. Ordures!: Journal d'un vidangeur, réussit ce coup de force avec brio!»
Il s'agit du premier livre de Simon Paré-Poupart, un éboueur depuis plus de vingt ans qui a travaillé également comme intervenant social.
Un autre livre qui a alimenté les conversations cette année, Amiante, se retrouve parmi les lauréats. Christine Picard, membre du jury, a reconnu la «plume poétique et maîtrisée» de Sébastien Dulude, qui offre un récit de vie décrit comme «hypnotisant».
Pour son livre, Dulude s'est inspiré de sa jeunesse à Thetford Mines. Ce premier roman a d'ailleurs été en sélection pour deux prix en France, le prix Première plume et le Prix littéraire Le Monde.
Avant Amiante, Sébastien Dulude avait écrit trois recueils de poésie.
L'autrice Sayaka Araniva-Yanez a quant à elle reçu le prix dans la catégorie poésie pour «Je regarde de la porno quand je suis triste», un ouvrage qui «happe, bouleverse et transforme», selon Geneviève Caron, du jury.
Du côté des bandes dessinées pour adultes, Passages secrets, T.1 : Trompe-l’œil d'Axelle Lenoir et Seek You (hors-Québec) de Kristen Radtke ont été récompensées.
Pour les romans, nouvelles et récits hors-Québec, le jury a choisi Pleurer au supermarché, de Michelle Zauner. Son autrice américaine est aussi connue pour sa carrière de musicienne au sein du groupe Japanese Breakfast.